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#8 Devenir free lance - Journal de Bord d'une Reconversion

Dernière mise à jour : 20 nov. 2023

Après avoir pris le temps de réseauter et de me former, je réalise que je veux me lancer à mon compte ! Je souhaite réellement créer une activité à mon image. J'ai rencontré Chiara de l'art de l'itinérance et je l'accompagne dans sa communication digitale. Je me lance donc dans la création de sa page Facebook et son community management. C'est ainsi que je découvre plus concrètement les missions d'un freelance.


Devenir free lance est un saut dans le vide

Automne 2020


Je suis toujours salariée de mon entreprise, ce qui m'offre un statut confortable, d'autant que, étant dans un secteur sinistré du fait la crise sanitaire, mon chômage est partiellement financé par l’État. Ce temps disponible est un précieux cadeau que je tiens à mettre à profit.

Un second confinement est annoncé... Mon projet de créer un week-end ressourçant test à la maison avec des proches tombe à l'eau. De façon plus globale, en ces temps difficiles où la distanciation physique et le tout-digital sont devenus la norme, mon projet d'éco-lieu, qu'il soit à but touristique ou à vocation professionnelle, s'envole...


Devenir free lance en communication serait

un choix logique dans ma carrière


Après avoir suivi la formation « devenir freelance » sur Skilleos, j'envisage sérieusement cette voie professionnelle qui pourrait débuter, grâce au contexte, de façon progressive. Je me familiarise avec ce statut et ce nouveau mode de travail via ma collaboration avec Chiara.

Pour être légitime en tant que prestataire indépendante, il me semble pertinent de choisir une activité en lien avec mes compétences techniques avérées, à savoir la communication et le marketing. Le grand saut dans le travail indépendant m'impressionne et me pousse à m'appuyer sur mes expériences existantes. Par réflexe, j'éprouve le besoin de me réfugier un peu dans ma zone de confort... Mais je souhaite également développer la partie du job qui me stimule le plus : la stratégie. Je suis tiraillée, mais je décide de partir sur l'accompagnement au lancement de projets et d'entreprises. J'aime l'idée de créer le fil rouge, la ligne directrice de la stratégie, puis de donner des pistes concrètes pour faire émerger une activité et attirer la clientèle adaptée.

Concrètement, je me renseigne sur les conditions économiques et fiscales de ce statut. Je calcule mon taux horaire (en prenant compte des charges, congés, mutuelle et imprévus)... Aïe, l'appréhension s'empare de moi : pour un niveau de vie équivalent à mon salaire en tant qu'employée, ce tarif est élevé. Il s'agit de proposer une valeur ajoutée conséquente afin de l'assumer - la question de la légitimité surgit soudainement. Je prends le temps de reprendre confiance en moi. Puis, une nouvelle hésitation : ce montant sera certainement élevé pour les petites structures que j'aurai à cœur d’accompagner ? A cette interrogation, une freelance que j'interroge me partage sa pratique d'adapter les tarifs selon les structures pour lesquelles elles travaillent... Cette flexibilité me parait judicieuse en effet.

Je me renseigne aussi sur des coopératives existantes localement qui se rémunèrent avec un pourcentage du chiffres d'affaires de chaque membre mais qui permettent de mutualiser les charges, de se former et de profiter d'un esprit d'équipe constructif. Je trouve le système plus rassurant et convivial.


Comme d'habitude, je prends le temps d'interviewer plusieurs personnes qui me présentent toutes les facettes du métier. Voici ce que je retiens :

  • Ne travailler que pour des petites boites ne rémunèrent pas suffisamment. Par définition si elles se lancent ou sont de petite taille, leur budget est restreint. Donc, il s'agit souvent de compléter par des missions telles que donner des cours sur les aspects techniques de la profession ou encore par des jobs plus « alimentaires » (exemple : créer des articles blog en masse pour améliorer le référencement de gros groupes).

  • On se retrouve beaucoup devant l'ordinateur... Alors que j'ai identifié que le mouvement m'est devenu indispensable car très bénéfique au niveau physique comme psychique.

  • Finalement, il y a de moins en moins de rencontres, tout le monde s'arrange désormais pour se voir à distance. La question budgétaire des entreprise s'impose et incite à limiter les déplacements avec les prestataires.

  • Cela implique de se retrouver seule à la maison... C'est ma situation actuelle et je n'en peux plus ! Même si le contexte est très particulier actuellement, il est inenvisageable pour moi, à termes, de n'avoir aucune interaction réelle dans ma journée.

  • Les missions demandées par les clients tournent souvent autour du web. Oui, je sais faire, mais non ça ne m'intéresse plus.

> Brrrr, c'est l'ascenseur émotionnel. Ces nouveaux éléments négatifs me serrent le cœur. Quand j'écoute mon ressenti profond, je me dis que ça n'est pas pour moi. Ma tête surenchérit : lancer son activité est déjà stressant, donc je me dois d'être convaincue.


Rencontrer des free lance pour m'informer sur leur métier

Sinon, quelle autre type d'activité pourrais-je exercer ?


Pour créer son emploi, je comprends qu'il faut être en mesure de répondre aux questions suivantes :

  • Quels sont les problèmes des gens que je peux résoudre ?

  • Qui sont ces gens ?

  • Quelles compétences j'ai ou je dois développer pour les y aider ?

Encore une fois, j'interroge mon entourage.

> Déception : Soit aucun budget n'est disponible pour répondre à ces problèmes, soit ce n'est pas dans mon secteur d'activité ciblé. Pas si simple. Je prends conscience du process long dans lequel je m'engage...


Pour me remettre du baume au cœur, je décide de lister ce que j'aime et sais faire, en vrac :

  • Questionner avec bienveillance, associer les idées rapidement et faire émerger des pistes

  • Faire un pas de recul pour partager mon analyse macro d'une situation

  • Papillonner positivement, de façon constructive.

  • Cultiver le multi-thèmes, la transversalité car tout est corrélé, comme dans la Nature #Permaculture ;)

  • Mettre en lumière le positif, le beau afin de donner des feedbacks avec générosité. Je prends le temps de souligner ce que j'admire chez mes proches : leur parentalité positive et généreuse, leur détermination et engagement professionnel ou encore leur capacité de mener des conversations à la fois légères et profondes...

  • Sonder les motivations pour faire émerger des envies profondes

  • Rebondir et relier les contacts pour créer des synergies

  • Interviewer et interagir pour apprendre

>> Je ne vois toujours pas comment monétiser tout ça mais, si je fais un pas en arrière en décidant de faire preuve de bienveillance, j'avoue que je possède déjà une belle boîte à outils, celle qui fait ma singularité. Même si ça n'est pas très intuitif, j'essaie de prendre un peu de temps de contempler cette liste. Étrangement, je ne suis pas très l'aise. Ça me coûte de simplement m'arrêter et regarder cela avec bienveillance...


Je complète cette liste grâce aux feedbacks positifs de mon entourage sur mes capacités:

  • avoir une vision globale et long-termes

  • animer un lieu

  • résumer de façon clair et synthétique

  • partager des messages à la fois légers et profonds, qui inspirent

> Smile :) Ces retours, parfois inattendus et qui m'interpellent sur ma vision de moi-même, boostent temporairement ma confiance en soi !


Tenir un journal de bord de sa reconversion en free lance

Créer une activité qui me ressemble grâce à mon«  ikigaï »


L'ikigai, cet outil japonais permettant de trouver sa voie, parait à la fois simple par son aspect schématique et complexe par la multitude de questions qu'il soulève. Notre ikigai, ou "raison d'être", se trouve à la rencontre de ce que l'on aime, ce pour quoi nous sommes doué, ce pour quoi nous sommes rémunérés et ce dont le monde a besoin...

En mélangeant mon enthousiasme pour le partage, ma capacité de relier les gens/idées, mes compétences en communication et mon envie de répandre l'espoir et le changement positif dans le monde, j'aboutis à l'idée de « faire émerger ».


> Encore un sourire sur mon visage et de la chaleur dans mon cœur. Ce temps de dessin (avec l'opportunité de ressortir mon compas !) et de coloriage a mis une distance avec mon mental. Ma réalisation multicolore m'apporte de la sérénité... Je tiens quelque chose ! Mon côté cérébral ne tarde pas à refaire surface pour ouvrir le dictionnaire. Ouf, la définition du mot « émerger » me plaît : « se manifester, apparaître clairement, faire surface, se distinguer, sortir de l'ordinaire, se réveiller, devenir actif » !


Mais concrètement, ça ressemble à quoi ? Après le moment d'euphorie et de joie d'avoir poser un mot sur une ambition, revient la question : « mais comment je vis de ça ? ». Oh non, l'aspect financier s'invite pour briser le rêve...


Heureusement, j'échange avec d'autres personnes à leur compte, très inspirantes, qui distillent conseils et bonnes nouvelles :

  • de nouveaux métiers émergent ! Ils sont encore méconnus, n'ont pas de "Code ROME" ni de titres. > Je me dis que la génération millenial est suffisamment créative pour en trouver :)

  • on peut être être « slasheurs » c'est-à-dire avoir plusieurs casquettes, plusieurs activités (complémentaires ou totalement différentes). > Youpi, pas besoin de s'enfermer dans une case, et mon besoin de papillonner pourra être satisfait !

  • on n'est pas obligé de créer un concept totalement inédit. Oui, on peut exercer la même activité que quelque d'autre. On devient alors confrère, tout simplement ! > Cela peut paraître étrange, mais j'avais le sentiment que je devais impérativement créer un projet unique. Alors qu'en effet, sur la plupart des marchés, il y a de la place pour plusieurs prestataires et chacun, avec sa singularité, apporte sa vision unique.

  • on n'a pas besoin d'être méga-expert d'un domaine. La fameuse question de légitimité n'a qu'à bien se tenir ! > Ouf, je peux décomplexer : je suis forcément plus connaisseuse que d'autres dans mon domaine, et c'est ceux-ci qui seront ma cible. Quant à ceux qui sont plus experts que moi, je peux continuer de les suivre pour me former. En fait, c'est logique, chacun a son niveau et son besoin d'approfondir - ou non - certaines thématiques.

Je pourrais par exemple faire un mix entre marketing stratégique, conseils en communication et développement d'activité. Et ça pourrait n'être qu'une partie de mon temps, avec une autre partie sur ordinateur ou plus opérationnelle.

Soudain, une envie émerge, elle ne s'explique pas, elle survient et m'envahit de bonnes ondes : je rêve de pratiquer mon activité en plein air, en forêt. Le mot « nomade » résonne en moi et illumine mon décor... (voir spoiler alert d'un précédent article ;)


Pratiquer son activité professionnelle en nature

En quête de sens


Tout cela prend forme, les contours se dessinent, bien que le fond ne soit pas encore très précis. Quoiqu'il en soit, je veux une activité qui ait un impact. Je m'inscris alors sur ce programme « La Brèche » du collectif MakeSense, qui a pour ambition de changer le monde, rien que ça!

Le programme intensif est proposé sur un format de 15 jours ponctués de newsletters riches en ressources (audios, vidéos et textes) qui bouleversent nos croyances et proposent des exercices inspirationnels. J'adore la dynamique de groupe grâce aux échanges en visio et via WhatsApp. Je me sens connectée à ces jeunes inspirés et motivés, c'est tellement stimulant ! On prend, entre autres, du recul sur nos besoins financiers réels qui sont, lorsqu'on y pense, finalement assez faibles. En ces temps de confinement, on mène une aussi une réflexion collective sur ce qui est essentiel, c'est à dire la valeur ajoutée de certains métiers : impact job versus bullshit job, dont le webmarketing à outrance fait partie.

Ces 2 semaines bouleversantes sont intenses et remmettent de nombruses choses en perspectives. J'en arrive à la conclusion que j’aspire à moins d'argent mais plus de temps pour vivre et être moi-même. Je ne vais peut-être pas devenir free lance en communication.

On termine sur un joli collage, pêle-mêle d'idées clefs, et une action prioritaire. En ce qui me concerne, après l’ébullition, je ressens le besoin de mettre en jachère afin de laisser décanter. Ça tombe bien, c'est la fin de l'année approche et je prévois de tout lâcher pendant ces douces vacances de Noël !

 

Et vous, où en êtes-vous dans vos idées de reconversion professionnelle? Avez-vous explorer de nouvelles pistes? Les miennes vous sont-ils utiles?

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