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Photo du rédacteurChiara Kirschner

À quoi ressemble l'accompagnement à la transition professionnelle en 2023 ?

Dernière mise à jour : 3 nov. 2023


Chiara Kirschner écoute les histoires de vie de ses stagiaires
Chiara Kirschner pendant un accompagnement à la transition professionnelle à Annecy

L'accompagnement à la transition professionnelle en 2023, c'est un peu l'ascenseur émotionnel.

À chaque nouveau départ de bilan de compétences, je me sens excitée et motivée. Ce que j'aime par dessus tout, c'est d'écouter les histoires, vos histoires, à l'affût de ce qui rend chaque personne unique et précieuse. Autant de leviers pour un nouveau projet professionnel.

Je suis à chaque fois émerveillée de la richesse et diversité des expériences de chacun.e, des centres d'intérêts, des rêves laissés dans les tiroirs qui ne demandent qu'à être libérés. Souvent, il s'agit de pistes professionnelles qui n'ont pas convaincu les parents à l'époque de choisir son parcours d'études, ou pour lesquelles il n'y avait pas assez de facilités à l'école. C'est là que j'identifie le nouveau point de départ.


Chiara Kirschner permet de trouver sa voie grâce à la marche d'inspiration
Chiara Kirschner pendant une marche d'inspiration avec un stagiaire à Annecy

Parce qu'évoluer, grandir, sur le plan professionnel, revient pour moi à se libérer de conditionnements qui ont joué un rôle bienfaisant de cadre jusqu'à ce qu'on soit capable de se prendre en charge de manière autonome et d'exprimer pleinement notre potentiel. Et mon premier objectif, est celui de faire grandir la personne qui s'adresse à moi.

Alors je favorise la réflexion autour de ces pistes. C'est là que l'excitation, la motivation, laissent la place à des émotions plus contrastées. Le doute s'installe parfois. D'une part, ce qui peut émerger c'est un blocage psychologique vis à vis du poste actuel, qui revèle la necessité d'un travail sur soi à accomplir avant de prendre toute décision. On s'entend, la surcharge de travail, les difficultés relationnelles avec ses supérieurs, les conflits de valeurs sont bien réelles. Mais qui peut s'assurer de ne pas se retrouver à faire face aux mêmes travers dans un nouveau poste, si le schéma comportemental recurrent face à ceux-ci n'est pas analysé, compris, accepté et modifié ?

D'autre part, changer de travail, d'entreprise, de secteur, de métier, oui, mais pour quoi faire ? Pour aller où ? Le problème est-il spécifique ou bien releve-t-il de la manière dont les entreprises fonctionnent ? Est-ce que l'entreprise est mal organisée ou est-ce que notre société confond efficacité et hyperactivité ? Est-ce le manager qui est "mauvais" ou est-ce que le sont le genre d'objectifs qu'on est amenés à fixer lorsque l'on cherche une croissance à tout prix ? Est-ce qu'il existe des entreprises vertueuses ou est-ce que l'entreprise contemporaine manque intrinsèquement d'éthique ? Et est-ce que les univers aspirationnels de la création, artisanat, bien être, enseignement, social, sont vraiment bien organisés, bienveillants, éthiques, et permettent-ils de gagner autant de revenus qu'en demande son mode de vie ?


Chiara Kirschner permet aux personnes en quêtes de sens au travail de faire une introspection poussée
Une stagiaire en bilan de compétences réfléchit à ses schémas de comportement

Faire grandir une personne sur le plan professionnel revient aussi alors à la faire grandir avant tout sur deux autres plans. Premièrement, sur le plan personnel. C'est là que les tests de personnalité et le travail sur l'histoire de vie sont extrêmement utiles. Il n'y a pas de bonne décision prise pour son travail sans ce travail d'introspection poussée, parfois surprenant, parfois douloureux, mais qui recentre, car il ramène à la réalité de ce qu'on est, à se reconnecter à soi-même, s'accepter, et évoluer en tant que personne avant tout.

Deuxièment, ce que je crois profondément aussi c'est que le bon choix n'interviendra qu'après avoir grandi sur le plan sociétal. Une réflexion sur le mode de vie au global doit être menée car les univers professionnels aspirationnels ne sont pas les plus rémunérateurs. Et en même temps, face à la déferlante de la grande démission de l'entreprise, nous ne pouvons que répondre avec l'invitation à revoir son mode de vie, et donc son train de vie.

Vient alors la confiance, peut-être un peu naïve, car portée par mon rêve de changer (un peu) le monde, avec mes stagiaires, grâce à chaque accompagnement. Merci aux techniques qui permettent de développer sa créativité, car on en a besoin!


Art de l'Itinérance permet de développer sa créativité dans la recherche d'un nouveau projet professionnel
Chiara Kirschner encourage ses stagiaires à développer leur créativité

Et puis vient aussi la fierté devant des choix courageux d'opter pour un travail alimentaire à côté d'une activité artistique, de changer de vie pour reprendre une maison d'hôtes, de se former à des techniques artisanales pour renforcer le Made In France, ou à des thérapies douces pour améliorer le bien-être de chacun.e

Je n'ai pas moins de fierté pour ces personnes qui décident finalement de rester dans l'entreprise, mais avec une conscience accrue des enjeux pour leur santé et pour la société, et qui arrivent à prendre davantage de recul, et parfois même à faire changer les choses de l'intérieur.

À chaque fois, j'en apprends davantage sur moi, sur la nature humaine et sur notre société.

Chaque parcours de transition professionnelle est un ascenseur émotionnel, pour l'accompagnant comme pour le stagiaire, il est aussi unique, et ce qu'il apporte de plus précieux est sans doute d'avoir grandi en tant que personnes.


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