Quelles sont les questions clé à se poser pour trouver sa voie ?
Je parie que vous avez pensé à : « Pourquoi tu veux partir ? » et « Jusqu’où tu acceptes de perdre en salaire ? »
Et je parie que vous vous attendez à ce que je vous dise « et ben non, il ne s’agit pas de ça ».
(Parce que vous me connaissez bien)
Vous avez raison. Il ne s’agit pas de ça.
Deux de vos caractéristiques déterminent le type d’action à prioriser dans votre chemin de transition professionnelle : votre âge, et votre fonctionnement cognitif, en particulier en lien avec la prise de décision.
Âge et reconversion professionnelle
Alors, première question : quel âge as-tu ?
Se reconvertir à 30 ans
On ne se reconvertit pas de la même manière quand on a 30, 40, ou 50 ans. Les stades de vie ne sont pas les mêmes, et par conséquent les motivations non plus.
Jusqu’à 30 ans, tout est encore possible. Souvent, on n’a pas encore d’enfants, on n’a pas encore acheté une maison, et de plus en plus souvent, on n’est pas encore ou on n’envisage pas de se mettre en couple.
C’est aussi l’âge auquel la peur du changement est la plus forte. Là aussi, vous ne vous y attendiez pas, n’est-ce pas ? Et pourtant, lorsqu’on y réfléchit, à 30 ans (ou un peu plus) on vient presque de terminer des études qui nous ont demandé pas mal de sacrifices. Qu’on les ait choisies de manière plus ou moins autonome, on s’était habitué.e à l’idée d’exercer un métier dans leur domaine.
Mais surtout, nos parents sont fiers de nous. Fiers et soulagés de nous voir enfin autonome et bien engagé.e dans la vie professionnelle. Comment faire pour leur annoncer notre envie de changer de voie ? Que vont-ils dire ? Et ils auront sûrement raison d nous dissuader…
Souvent, la première action à faire pour une reconversion à 30 ans est de (annoncer sa démission - non !) préparer l’annonce de sa reconversion à son entourage. En anticipant leurs arguments et en identifiant les bons leviers sur lesquels s’appuyer.
Se reconvertir à 40 ans
Autour des 40 ans, on est assis sur un tas de pépites d’or, et on a peur de les perdre. On a accumulé. De l’expérience, des compétences, de l’argent. On a créé. Une famille, un foyer, un style de vie.
Et pourtant, on ressent un malaise, un inconfort. On sait, au fond de nous, que nous pourrions être davantage nous-même. Qu’actuellement il y a une partie de jeu dans notre quotidien. Qu’on porte un masque, peut-être pas intégral, mais un masque quand même.
Ce qu’on pensait être notre personnalité pour toujours se fissure et laisse transparaitre d’autres aspects de nous-mêmes qui surprennent notre entourage. Mais pas nous.
Souvent, la première action à faire pour une reconversion à 40 ans est de confronter sa trajectoire de vie et sa personnalité avec l’intention et le courage de faire du tri, de ne garder que ce qui nous fait encore sentir vivant.e, d’intégrer les zones d’ombre et d’évoluer vers une version « upgradée » de nous-mêmes. Plus intégrée, authentique, entière. Pour sortir de la projection, de l’idéalisation, et, parfois, d’une part de mensonge.
Se reconvertir à 50 ans
La reconversion à 50 ans est souvent une reconversion joyeuse. À prime abord en tout cas. Ça y est, on s’est débarrassé des contraintes liées aux enfants, on a moins de pression sociale, on n’a plus la pression des parents (qui peut perdurer jusqu’à 40 ans), on se sent libre et libéré.e.
Quand on se reconvertit à 50 ans, on oublie souvent une source de pression et de jugement. Nous. On se dit des phrases du genre : « Tu as passé 50 ans à faire plaisir aux autres, à faire le bon soldat, tu es passé à côté de ta vie ».
C’est l’âge des projets originaux : ouvrir un gîte en montagne, devenir naturopathe, … ça peut être aussi l’âge des coups de tête. Je quitte mon job, mon partenaire, ma ville.
La première action à envisager quand on veut se reconvertir à 50 ans ? S’accepter. Se pardonner. Se reconforter. Panser ses blessures. Une reconversion ne guérit pas l’impression d’être parti.e un peu dans tous les sens. Seule l’auto-compassion y arrive.
Profil cognitif et reconversion
Bien sûr il n’y a pas que la motivation à prendre en compte dans un processus de reconversion professionnelle. Il y a aussi l’ensemble des options à envisager. Qui, telle une armée décidée à en découdre, peut mettre à mal votre motivation et vous perdre dans le labyrinthe du possible.
Plus on connait son fonctionnement cognitif, mieux on est armé.e pour affronter l’armée du possible et plus sereinement on prend la décision quant à la nouvelle voie professionnelle à suivre (et de quitter son travail).
Vous tendez à partir dans tous les sens et à vous disperser ? Efforcez-vous d’identifier une orientation, un penchant, une valeur qui pourrait être commune aux plusieurs pistes que vous prenez en considération. Ne vous focalisez pas sur chaque piste. Focalisez-vous sur cette valeur, cette direction, intention et approfondissez-la. Inspirez-vous de personnes qui l’incarnent quelque soit leur métier.
Quel est votre style d’apprentissage ? Êtes-vous plutôt analytique, verbal, visuel, kinesthésique ? Selon, prenez vos options et : créez des tableaux avec les pour et contre pour chacune d’entre elles ; écrivez pour raconter l’évènement qui, pour la première fois, vous a fait penser à telle ou telle autre option ; dessinez chaque option ; dansez-les, ou partez marcher en quête d’idées pour nourrir chaque option de reconversion.
Laissez les idées émerger, les choix prendre forme pendant que vous essayez ces techniques.
Envie d’essayer ? Je suis là aussi pour vous accompagner pas à pas. Vous pouvez par exemple pour commencer échanger avec moi 30’ de manière tout à fait gratuite et sans engagement.
Vous pouvez aussi : regarder la vidéo qui raconte ma reconversion à 40 ans, et celle de l'échange entre moi, mentor en transition pro des personnes créatives (ou qui souhaitent développer leur créativité) et Charlotte Mader, coach en transition pro des profils atypiques (multipotentiel, HPI, spectre de l’autisme).
Je suis Chiara, créatrice d'Art de l'Itinérance. J’accompagne les personnes en quête de sens à trouver leur voie par la marche d’inspiration et d'autres techniques de créativité. J’interviens en atelier collectif de transition professionnelle, en bilan de compétences et en accompagnement personnalisé basé sur le mentoring créatif.
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